Structuration du « Coupled Model Intercomparison Project »
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Le programme CMIP (Coupled Model Intercomparison Project) a joué un rôle central depuis plusieurs décennies, en structurant la communauté de la modélisation climatique et en mettant à disposition de vastes ensembles de simulations utiles à la recherche académique et aux services climatiques.
Dans les années qui viennent, CMIP7 va continuer à apporter un soutien accru aux « Model Intercomparison Projects », une mise à jour périodique des forçages historiques et des demandes de diagnostic, ainsi que des expériences dédiées pour appuyer le 7e rapport d’évaluation du GIEC (Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat) et les services climatiques (Dunne et al., GMD, 2025 ; voir aussi la e-Lettre CLIMERI-France & PEPR TRACCS de janvier 2025).
Ce faisant, le paysage de la modélisation du climat se complexifie avec l’essor de modèles à très haute résolution et l’émergence d’émulateurs fondés sur des approches d’intelligence artificielle. Cette évolution ouvre la voie à de nouvelles formes de complémentarité entre modèles physiques et statistiques qu’on retrouve largement dans les recherches menées dans TRACCS. Dans ce cadre, Hewitt et al. (2025) plaident pour une organisation plus continue de la production de données, intégrant à la fois les besoins d’évaluation historique et de projections futures et les processus de recherche sous-jacents. Si CMIP demeure un projet de recherche du PMRC (Programme mondial de recherche sur le climat), il s’oriente progressivement aussi vers une articulation plus étroite avec les besoins des utilisateur.rice.s, en expérimentant notamment des cycles de forçages annuels ou des projections semi-opérationnelles. Ces évolutions constituent à la fois des défis et enjeux à l’interface des communautés recherche et opérationnelle au niveau national et international.
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