Les vagues de froid extrêmes amenées à disparaître sous l’effet du changement climatique
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Une étude conduite par Aurélien Ribes, Octave Tessiot, Julien Cattiaux (CNRM, Météo-France/CNRS), et Yoann Robin (LSCE-IPSL), montre que les vagues de froid les plus extrêmes observées ces dernières années à travers le monde ne se reproduiront probablement pas au cours du 21ème siècle en raison du changement climatique.
Aurélien Ribes est co-porteur du projet ciblé 4 EXTENDING de TRACCS, visant à modéliser et étudier les projections des extrêmes climatiques dans un contexte de changement climatique. Yoann Robin, chercheur postdoctoral sur la correction de biais pour les extrêmes, a rejoint le PC4 en septembre dernier.
Récemment parue dans le Bulletin of the American Meteorological Society (BAMS), cette étude estime qu’il y a près de 9 chances sur 10 qu’une vague de froid remarquable comme celle de février 2012 en l’Europe de l’Ouest ne survienne pas à nouveau d’ici 2100. Des conclusions similaires peuvent être tirées pour les trois autres vagues de froid extrêmes examinées : en Chine en 2016, au Texas en 2021 et au Brésil en 2022. L’étude d’attribution effectuée démontre que la probabilité qu’un événement d’une telle intensité se reproduise aurait été environ quatre fois plus élevée sans l’influence des activités humaines.
« Les résultats de nos recherches suggèrent que les vagues de froid les plus intenses, et les paysages glacés qui leur sont associés dans les régions de latitude moyenne, sont en train de disparaître ou bien ont déjà disparu en raison du changement climatique d’origine humaine » précise Aurélien Ribes.
Dans ce contexte de changement climatique, la fréquence et l’intensité de nombreux phénomènes météorologiques sont modifiées. Vagues de froid ou de chaleur, sécheresses ou précipitations intenses… ces variations entraînent d’importantes conséquences pour toutes les sociétés humaines (infrastructures de transport ou d’énergie par exemple) et les écosystèmes naturels. L’évolution de ces phénomènes est une conséquence attendue du réchauffement climatique induit par les émissions humaines de gaz à effet de serre. L’amplitude des changements à venir dépendra donc des émissions futures à l’échelle planétaire.
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